Capturés et fusillés
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espions allemands fusillés
espions allemands fusillés

Membres d'une équipe de reconnaissance lointaine, ces trois faux « private » : Charles W. Lawrence, George Sensenbach, Clarence van der Wert, furent jugés le 22 et exécutés le 23 sous leurs noms de soldats allemands : aspirant Guenther Billing, caporal Wilhelm Schmidt, sous-officier Manfred Pernass. Sans doute eussent-ils volontiers repris à leur compte les termes du recours en grâce présenté quelques jours après par sept de leurs camarades au général Hodges: Nous avons été pris par les Américains sans avoir tiré un seul coup de feu parce que nous ne voulions pas devenir des assassins. Nous avons été condamnés à mort et nous allons mourir pour quelques criminels qui auront sur la conscience non seulement nous-mêmes, mais nos familles, et c'est pire.
Au total, dix-huit hommes des commandos furent capturés et fusillés à Henry-Chapelle ou à Huy. Le dernier se nommait caporal Otto Struller, alias captain Cecil A. Dyer. Leurs grades américains ne correspondaient pas à leur rang allemand : le lieutenant de vaisseau Guenther Schilz se faisait passer pour le caporal John Welter, le premier maître mécanicien Horst Goerlich s'était mué en Private Walter Verge, mais les caporaux-chefs Robert Pollack et Rolf Benjamin Meyer étaient devenus les sous-lieutenants Sammy Rosner et Charly Holtzmann.

D'excellents résultats furent atteints grâce aux raffinements de la prononciation : amener le suspect à prononcer le mot wreath, agissait sur lui comme un réactif chimique et son accent trahissait sans conteste l'Allemand ou même le Germano-américain.
D'autres subtilités permirent encore de capturer certains des hommes de Skorzeny - mais appartenaient-ils à la compagnie Stielau ? Le 18 décembre, au nord de Poteau, un groupe de soldats . américains surgit de la forêt sur des canons automoteurs abandonnés par la Tropp E du 18e squadron de cavalerie. Ils allaient passer lorsque s'approcha un sergent du 32e squadron, posté en cet endroit. Les chaussures des arrivants lui semblaient suspectes. Avant qu'il ne les interrogeât, un de ces hommes lui lança : We are E Company. Ur, dans les groupes de cavalerie américains, seul l'escadron de chars légers se dénomme company. Tous les autres escadrons, dont celui de canons automoteurs, sont des « troops ». L'erreur, que l'Allemand ne pouvait pas soupçonner, déclencha instantanément le tir et le combat où périrent tous les membres du commando.
Au même moment, à Aywaille, au sud de Liège, à une vingtaine de kilomètres du pont d'Engis sur la Meuse, un M. P. demandait le mot de passe aux trois occupants d'une jeep. Ils l'ignoraient et manquaient peut-être d'audace pour bousculer le barrage. Ils furent arrêtés. On trouva sur eux des livrets militaires allemands, neuf cents dollars américains, mille livres sterling, deux mitraillettes Sten, deux Colt 45, un pistolet allemand, six grenades américaines.

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Le dernier coup des SS